À l’occasion de l’UNGASS de 2016, le premier sommet mondial sur les drogues depuis 1998, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Patrick Kanner a représenté la France, délivrant un discours… décevant face à celui du président Mexicain, par exemple.

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FRANCEunUNGASSMonsieur le Président, Monsieur le Secrétaire Général adjoint, Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs,

La France souscrit pleinement à la déclaration prononcée par Monsieur le Commissaire Mimica au nom de l’Union Européenne.

L’effet néfaste de l’usage des drogues sur la santé publique, notamment des jeunes, n’est plus à démontrer. L’Organisation mondiale de la Santé l’a encore confirmé dans un récent rapport. Nous sommes également tous conscients de la menace que les trafics de stupéfiants font peser sur notre sécurité et sur l’état de droit. La violence est consubstantielle à ces trafics. Le trafic de drogue constitue également un des modes de financement de certains réseaux terroristes contre lesquels nous luttons par ailleurs avec la plus grande fermeté.

Monsieur le Président, Face à ce triple fléau, sanitaire, social et sécuritaire, mon pays met en œuvre une réponse globale : lutte contre les trafics et le blanchiment, mais aussi prévention, soins médicaux, et réhabilitation. Cette approche intégrée est celle prônée par les trois Conventions internationales, qui offrent à la fois un cadre juridique commun pour harmoniser nos législations et organiser notre coopération et la possibilité d’adopter des réponses adaptées au contexte national et régional des États parties.

Ce socle commun doit se conjuguer avec le respect des droits de l’homme. La France rappelle son opposition constante et déterminée à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances. Elle appelle également à respecter les engagements internationaux dans le domaine des droits de l’Homme, notamment la convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et le pacte international sur les droits civils et politiques.

En matière de réponse au problème des drogues, je souhaiterais insister sur trois champs d’actions prioritaires dans lesquels mon pays s’investit.

Premièrement, le domaine sanitaire. La France a développé de nombreux programmes de réduction des risques, qui ont notamment permis de réduire considérablement les contaminations au virus VIH.

Deuxièmement, la lutte contre les trafics et les flux financiers illicites qui en résultent : en amont, en s’attaquant au détournement de précurseurs chimiques nécessaires à la production des drogues et en renforçant notre coopération policière et douanière ; en aval, en développant la coopération judiciaire afin de démanteler les réseaux, de confisquer le patrimoine des trafiquants et de lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption.

La prévention, enfin, constitue un élément crucial de notre dispositif car elle est un des moyens de réduire la demande de drogue. C’est dans cet esprit que la France a organisé ce jour, conjointement avec la Suède, l’ONUDC et l’OMS, un événement spécial sur la prévention.

Monsieur le Président, Quelles que soient nos spécificités nationales, une même préoccupation nous anime : celle d’endiguer le trafic de drogue. Face à la gravité de l’enjeu, nous n’avons d’autre choix que de nous unir.

C’est pourquoi la France se réjouit qu’ait pu être adopté ce jour par notre Assemblée Générale une feuille de route comprenant des recommandations opérationnelles pour répondre aux différentes dimensions du problème mondial des drogues.

Pour tout comprendre sur l’UNGASS et ses enjeux, rendez-vous sur notre portail ungass.chanvrelibertes.org

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